Poésie, photos, musiques et partage
Quelle griffe, quelle dent, quel os
subsistera après quand nous ne serons plus
pour témoigner au monde combien nous
aimions prendre, croquer et puis rêver cette vie
si fugace que les brouillards de l'aube et
déchirante qu'un pourpre crépuscule mourant
sur la colline?
Vers quelle rive de l'oubli, de silence et de
nuit notre barque voguera-t-elle pour son
ultime voyage?
Qu'en savons-nous hormis que les
étoiles aussi meurent et sombrent en l'abîme
d'où elles surgirent un jour?
L'urgence nous appelle, l'angoisse nous
étreint pour faire de chaque instant qui nous
rapproche de l'heure où ne serons plus, un
temps de sacrifice et un temps égoïste voué au
culte du Vivant.
Avides de demeurer forts, jeunes et
lucides sur ce cours tumultueux qui nous
entraîne sans cesse et nous brouille des sources
du départ, la pensée est sans force: L'acte seul
sauve l'homme.
Agir pour réunir, pour conserver ou
progresser!
Agir pour oublier, pour retenir ou
accepter!
Agir pour confronter, pour révéler ou
divertir!
Trouver en soi l'émerveillement, la
ressource d'affronter le poids de son passé et la
paix de son coeur... Nul ne peut y prétendre...
L'homme est une bête inquiète dont la
mesure du trouble fait la grandeur de son âme.
L'enfant tout juste né ne voit rien des
couleurs et c'est les yeux ouverts sur cet
aveuglement que l'homme meurt pour finir
sans songer à demain.
(Les lointains immédiats)
Pour en savoir plus ICI. et LÀ