Mes lectures... 1-2024

DERNIÈRES LECTURES 2023:

      Un retour sur l’année 2023, certes, l’exercice n’est pas aisé avec quelques lectures remontant l’année 2023. Multiples raisons repoussent à ce partage, des raisons plus ou moins forcées… dont la procrastination et là cela rend la tâche plus difficile… Allez, tentons le coup et je commencerai avec l’ouvrage de Virginie Poitrasson.

Tantôt, tantôt, tantôt.
Œuvre poétique. J’ignore si l’auteure est d’origine Normande, mais à tantôt est à cette région ce qu’adieu est au Sud-Ouest par exemple…
  Ce n’est pas le sujet de ce recueil de poésies qui nous entraîne dans nos peurs, ses peurs… Virginie Poitrasson, avec ce recueil, semble ouvrir le karma en chassant toutes les peurs qui habitent son univers.

‘ Nous voilà attachés aux rives, scrutant le ciel,

Tout a-t-il vraiment déjà un nom ?

La peur d’être en train de rêver, la peur de porter un monstre, la peur des extrémités, la peur que tu ne sois pas à la maison, la peur de ne pouvoir prendre une tasse, la peur des palpitations, la peur que ma vue ne se change pas en mots, la peur des polémiques ?

Peut-être que si ces peurs livraient leurs noms, nous flotterions au-dessus de la nécessité, nous filerions.

Sans voir de dégât majeur.
Sans aucune menace sur le mont Rushmore.
Ou d’évidence de propagation.

Nous ne cherchons, au final,
 

Qu’à pailleter,
A donner l’essentiel au strass.’

 Un extrait, page 22.
Tantôt, tantôt, tantôt. 
De Virgine Poitrasson 
Éditions du Seuil.
 

Je crois que cette année a été très poétique !

Vingt Ans. 
De Yvon Le Men.

Parfois on saute les préfaces, mais elles ont leur importance, ici, dans l’ouvrage réédité de Yvon Le Men, Vingt Ans, Jean-Luc Steinmetz raconte sa rencontre avec l’auteur, jeune homme arrivant à l’université et lui ‘prof’ dans cet établissement. 
Je passe l’ensemble de la préface et laisse la place aux derniers paragraphes.

‘ Je n’ai pas envie de me livrer au courant, trop facile, du commentaire. Il suffira que j’aie rappelé un peu d’autrefois. Où « le bel aujourd’hui » (oui, je persiste à le qualifier ainsi, en dépit des affres économiques, des ulcères idéologiques) prenait déjà forme, comme la graine d’une plante ambiguë, mêlant remèdes et poisons.
  Révolte, fraternité, montent de ces premières pages. On entend là, plus que les très hasardeux « lendemains qui chantent », des ressources pour notre temps, à voix nue, à cœur ouvert. Elles sont à saisir, le moment venu, au-delà même de la désillusion complète, formes d’une réalité toujours à reconnaître, toujours méconnue.’
Jean-Luc Steinmetz
Février 2009

   Une préface, des textes qui nous parlent, me parle. Secouer le cocotier afin d’avoir un monde meilleur… Pas seulement témoigner d’une époque. 
  Éternel combat… changer le monde, en douceur si possible, mais celui de la finance veille au grain, il ne se laisse pas attraper à la nasse du labeur.
  Encore aujourd’hui, doit-on le changer en balayant tout, cassant tout, comme nous l’avons vu dans ce premier semestre, ou bien faire confiance aux urnes… 
  La technologie devrait être au service des âmes et non à les oppresser, et pourtant, elle nous rend esclave de son essor et nous prive du plaisir que l’on peut en soustraire.

  ‘Elle avait refusé.

la Famille- le Devoir – l’Exploitation – l’Injustice
contre la guerre du Vietnam
pour le paysan de Hanoï
qui allait se cacher sous un abri
quand toi tu allais dormir dans ta mansarde
le lendemain
le paysan de Hanoï a pris le fusil
toi tu as bu un café et tu es allée en cours’

Page 66
Vingt Ans 
Yvon Le Men
Éditions La passe du vent Poésie.

  Un clin d’œil à une époque où chaque jour était un combat, une dualité dans notre confort ! et la lutte, aux antipodes, d’un peuple qui voulait se prendre en main. 
  
  N’hésitez pas à découvrir l’œuvre de Yvon Le Men, un monde poétique d’hier qui parle d’aujourd’hui !

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Bises