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Poésie, photos, musiques et partage

Mes lectures... 2-2025

 

 

 


    Le 21 février je vous partageais ‘Rapatriement’ d’Ève GUERRA, aujourd’hui c’est une lettre de Paul-Jean HUSSON mise en pages par Romain SLOCOMBE, lettre qui donne le tournis et qui fait froid dans le dos… 
Monsieur le Commandant.
Entre fiction et réalité, la frontière est comme une feuille de papier à cigarettes. Ce roman épistolaire nous entraine dans le tourbillon des années noires de notre histoire.
 Une lettre retrouvée en 2006 dans des papiers abandonnés par une famille près d'un groupe d’immeubles en démolition à Leipzig.  
 Cette lettre, comme une multitude de ses congénères, de dénonciation auprès de l’instance d’occupation. Sentiment double, hautement antijuif et amoureux transi de sa belle-fille juive allemande …  
Mais avant cette période de 1939-1942, il y a ses prises de position, ses écrits, l’auteur de la lettre est un académicien catholique et partisan de la politique National-socialiste d'Hitler et admirateur du Maréchal Pétain.
  Dans la période précédant le désastre de la guerre-éclair, ses propos antijuifs, anti-métèque, à un mot près, sont les mêmes que ceux portés envers l’islam… Léon Blum était élu Président du conseil après la victoire du Front Populaire de 1936.

« … À Paris, la radio prit l’accent yiddish. Accourus du fond des ghettos d’Orient à l’annonce de la victoire raciale, les nez courbes et les cheveux crépus se mirent à abonder singulièrement. Entrèrent chez nous, par centaines de milliers, les Ashkénazes échappés des ghettos polonais ou roumains. Horde qui s’arrangeait pour être déchue de ses droits nationaux afin de se soustraire à l’expulsion, et que sa constitution précaire amenait par milliers dans nos hôpitaux, les inadaptés, les avides, les infirmes. La France était devenue le dépotoir du monde. Par toutes nos routes d’accès, transformées en grands collecteurs, coulait sur nos terres une tourbe de plus en plus grouillante, de plus en plus fétide. C’était l’immense flot de la crasse napolitaine, de la guenille levantine, des tristes puanteurs slaves, de l’affreuse misère andalouse, de la semence d’Abraham et du bitume de Judée.
Sous couleur du droit d’asile, on laissait entrer pêle-mêle et sans la moindre précaution réfugiés politiques et condamnés de droit commun – tous d’accord au moins sur un point : le droit qu’ils s’arrogeaient de nous traiter en pays conquis. Tandis que les uns assommaient les ouvriers français dont ils volaient le pain, les autres ne cessaient d’insulter à notre patriotisme, et cela dans nos propres journaux… »
Extrait pages 37-38.

 
Au fil des lignes, on oscille entre la douceur et l’horreur… 
  C’est tellement prenant, je ne l’ai pas lâché, me laissant plus qu’un goût amer où la réalité croise la fiction et l’inverse. 
   L’ignoble se rencontre dans ses pages, l’Homme est capable de tout.
  Une lecture que je recommande pour le devenir des êtres Humains.
Monsieur le commandant.
Romain SLOCOMBE
Éditions Pocket

 

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T
Lecture intéressante<br /> Bonne journée
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