Des pas, un regard... 1-2025

13.03.2025

(01-2025)

Le monde change!

La dernière phase de gentrification de l’îlot Mazagran est en lancée, je devrais dire elle continue.

En octobre 2024, le squat de la rue Salomon Reinach a été évacué et les issues neutralisées.
L’immeuble, à l’angle des rues Béchelin et Salomon Reinach, commence à recevoir ses premiers occupants depuis la nouvelle année. Le local du Chat perché, association du monde cycliste doit quitter le lieu à la fin avril, dernier délai. Un hangar du côté de Gerland leur a été mis à disposition. L’ironie de l’histoire, le local de dépannage et entretient des vélos de

l’association du Chat perché, sera remplacée par le garage de carrosserie auto qui est actuellement rue Jango après la construction d’un nouveau bâtiment. Il me semble qu’il aurait été plus logique de faire revenir le Chat perché dans celui-ci et de déplacer le carrossier dans un autre bâtiment, angle Jango et Béchelin actuellement occupé par un garage de véhicule automobile de compétitions, ce dernier quittant le secteur définitivement.

Depuis quelques jours, l’ancien squat, ex-entreprise d’un installateur en téléphonie et lui-même successeur d’un ancien garage automobile.

Ce secteur de la Guillotière était un endroit de PME, automobile, menuiserie, etc.
Il ne reste plus grand-chose de ce passé, même le célèbre bâtiment Citroën, classé au patrimoine industriel comme premier bâtiment en béton armé, est devenu un lieu universitaire et son rez-de-chaussée sera occupé en 2026 par un magasin LIDL qui se trouve actuellement en face rue de Marseille.
Le bar de l’Industrie, que j’ai bien connu ; il était pendant quelques jours ma cantine, n’ayant pas encore le gaz dans mon appartement. En vingt-cinq années, il a changé plusieurs fois de propriétaire et maintenant c’est le Court-Circuit, un bar associatif qui ne désemplit pas.
À terme, le parking, angle Jango, Capitaine Cluzan est aussi dans la reconfiguration de l’îlot, avec des immeubles allant de R+2à R+7, et un passage « vert » entre eux ! Ce passage étant fermé la nuit, accessible uniquement aux habitants.

Un lieu où l’histoire industrielle est gommée, il devait, sur décision d’Édouard Herriot, devenir le prolongement de l’Avenue Félix Faure, il y avait beaucoup d’espaces vides, terrains vagues, dont ce qui allait devenir la place Mazagran. Mr Gérard Collomb interrompit ce processus qui n’en finissait pas, presque un siècle sans avancer et ici où là dans ces espaces, des immeubles se sont construits, et la pace Mazagran restera l’un des seuls vestiges de ce projet d’artère routier dont Mr Gérald Collomb avait pour objectif de le remplacer par une voix verte.
Cela ne s’est pas fait sans résistance des habitants du quartier, de nombreuses réunions avec les élus et le collectif de défense de La Guill’. Si le projet initial a bien été remodelé, il n’en reste pas moins un goût amer.

Il y avait des propositions pour faire vivre le quartier, commerces, ateliers participatifs, etc. Restons positif… sur le programme, certains points semblent être dans l’esprit… mais !