Lady reste avec nous en continuant ce défi poétique
Un poème qu'on aime, quelques mots si l'on veut.
J' aimais ce cavalier masqué qui avançait sur la
diagonale mobile de l'échiquier des passions. Mais
un jour s'en sont allés tous mes miroirs éblouis
sans fin. Améthystes et ordre du monde. S'en sont
allés avec eux. Jardins ouvriers. Vieux murs de la
cité. Cabanons brûlés sous les pins où roucoulent
colombes et tourterelles. Quand on perd son
enfance on a envie de souffrir. Je ne me crus plus
capable d'aimer. Les fléaux insistaient sous la peau.
C'était la traque. Je ne voyais plus que midi qui
tremble. Le regard fou des passants. J'étais loin.
Sans importance. Tu es venue. Nous avons connu
des villes. Longé des mers. Agrandi nos jours. J'ai
réappris à vivre. J'écris pour rendre un son clair.
Patrick Laupin.
Impasse de l'azur.
Éditions La Passe du Vent
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