Transitions!

Transitions !

Certes, nous sommes le premier avril
Loin des blagues du jour… quoi qu'il en soit des possibles
Souvenons-nous, ce jour béni parmi les autres
C'était la transition de l'année
Un roi, Charles IX, en décida ainsi.
Outre que depuis, loin des étrennes du nouvel an,
Le poisson surgit de l'eau dans le dos des quidams
Pamphlet humoristique de cette transition.

Nous sommes au centre LGBTQIA+++ De Lyon
En ce jour du premier avril de l'an deux mille vingt-trois
Lendemain de la journée international de la visibilité transgenre
Ce commémore l'histoire de la transidentité
Hasard du calendrier !
Peut-être ?
Télescopage des transitions.

Bernard Cauvin©01/04/2023

Un effet de mode!

Il n'est pas rare, d'entendre au sujet des gens transgenres ou plutôt de transidentité, que c'est un effet de mode.

Pourtant si on se réfère à l'histoire ou plutôt à la vie des humains dans notre histoire et cela depuis la nuit des temps, le genre humain avec sa complexité, on retrouve dans les anciennes civilisations du monde  des personnes dont l'identité corporelle n'était pas en osmose avec son identité réelle.

Ainsi on retrouve dans l'histoire de l'empire byzantin les exemples parmi les hagiographies des eunuques dans empire.

De même on trouve dans les textes hagiographiques médiévaux les cas de sainte et ayant vécu sous une identité de genre non conforme à leur sexe assigné à la naissance.

Dans le christianisme primitif, il y a le cas de Tècle d'Iconium qui fut autorisé par Paul de Tarse à endosser l’habit masculin pour prêcher et dont le récit figure dans les actes de Paul et Tècle.

Eugène/Eugénie, moine canonisé par l'église sous le nom de sainte Eugénie, qui dévoile ses seins lors de son procès est un cas de transgendérisme médiéval.

(Pilier de la Basilique Ste-Marie-Madeleine, à Vézelay, où est représenté le moine Eugène dévoilant ses seins)

Dans toutes les cultures...

On ne se limite pas à l'Hexagone car on retrouve à travers le monde des traces de la transidentité depuis la nuit il est temps. Les Acaults en Birmanie, les fakafefine aux Tonga et à Wallis-et -Futuna, les Mukhannathun dans l'islam, rae rae en Polynésie, Mahus à Hawaï, new half au Japon, etc.

Dans les sociétés indiennes D'Amérique, les personnes transgenres sont considérées comme des déesses, certaines tribus au contraire les voyaient comme des démons.

 "Ainsi, toute personne pouvait s’identifier comme une femme, un homme, un « Deux Esprits » femme, un « Deux Esprits » homme ou enfin se considérer comme transgenre. Le terme Deux Esprits reste cependant un terme universel choisi pour « conserver la tradition ». En effet, chaque tribu avait son propre terme et sa propre explication à ce phénomène identitaire. Les Navajos les appelaient Nádleehí (“celui/celle qui est transformé(e)”), chez les Lakotas, le terme Winkté était utilisé (« l’homme ressentant le besoin d’être une femme ») et les Cheyennes disaient Hemaneh (« mi-homme, mi-femme »)."

Source-5-genres-amerindiens

La mise en lumière de la transidentité n’est que le juste retour de sa reconnaissance.

  Drapeau dessiné par Monica Helms en 1999.

  « Le bleu clair est la couleur traditionnelle pour les bébés garçons, le rose pour les filles, et le blanc au milieu est pour « ceux qui sont en cours de transition, ceux qui se ressentent d'un genre neutre ou sans genre », et ceux qui sont intersexes. Le motif est tel que « peu importe dont vous le faites voler [le drapeau], il sera toujours correct. Il nous symbolise par le fait d'essayer de trouver l'exactitude dans nos propres vies. ^»