Je ne sais pas s’ils ont un cerveau adamantin, mais au regard des dégâts fait lors de la manifestation contre la retraite, j’ai bien des doutes.
Après avoir déjeuné d’un Tian, c’est sans mon amant (mais là c’est un fantasme) que je marchais avec les manifestants, du moins que nous piétinions après un parcours d’un petit kilomètre. Les blacks bocs étaient bloqués au carrefour de deux grands axes par les forces de l’ordre. Empêchant ainsi toute évolution de la marche.
Les yeux noirs, comme des calots d’un jeu de billes, « aimanta » mon attention.
Jeune, il l’était, fin de collège ou début au lycée, son regard et l’épiderme de son visage trahissait cette verte vie. Il fixait les cars des forces de l’ordre ainsi que le cordon prêt à intervenir. Faut dire que le carrefour était cerné par, au Sud la manifestation, au Nord, à l’Est et à l’Ouest par les forces de police. Oups ! il fallut cette manifestation pour m’apercevoir de ce cadran digne d’une boussole…
Tout en épiant le moindre mouvement, il semblait se dire « mais qu’est-ce que je fais là ? » Malgré son regard déterminé, une certaine crainte apparaissait.
Immobile ! je finissais par abandonner l’idée de poursuivre la marche et si j’étais à la campagne, je serai allé faire des andain (s) avec le foin, mais voilà, je ne suis pas à la campagne et la saison de la fenaison n’est pas encore là.
Aussi je décidais d’écrire ces quelques lignes pour le défi de Lilousoleil.
Les erreurs dans le texte sont volontaires afin de respecter des anagrammes.