Poésie, photos, musiques et partage
DERNIÈRES LECTURES :
Dans des articles précédents, covixlyon2 (…) une-lecture, Marc Aurèle, je vous partageais l’enquête du Moineau de Bellecour, roman de Jean Ducreux et la Biographie Marc Aurèle par Benoît Rossignol aux Éditions Perrin.
Après une enquête dans la métropole lyonnaise, un retour dans la Rome du IIe Siècle, il fallait, enfin, non, c’est le hasard de la lecture ! partir dans une remontée du temps vers 3,18 millions d’années et rencontrer l’Australopitecus afarensis, une habitante de la vallée de l’OMO sur le site d’Hadar.
Vous l’avez reconnu… Lucy.
« Apprendre les pollens tropicaux.
L’objectif de ma thèse d’État et d’obtenir des informations sur la végétation passée et le climat à l’époque de l’occupation du plateau éthiopien par les hommes préhistoriques. La végétation des tropiques était-elle la même qu’aujourd’hui ? Les conditions climatiques ont-elles changé depuis ? À une cinquantaine d’Addis-Abeba, sur les bords d’une rivière, des ancêtres ont laissé là des outils taillés, dont les fameux bifaces qui jusqu’alors n’étaient connus qu’en Europe, en Afrique du Nord et au Sahara. Sur place, le préhistorien constate une évolution de la technique utilisée pour façonner les outils de pierre. Peut-elle être reliée à des modifications de l’environnement et du climat ? Je dois apporter des réponses. Mon travail de thèse sera partagé entre une participation aux fouilles de terrain pour choisir les échantillons pour en extraire les pollens fossiles, et leur analyse. Ce travail de laboratoire précède la rédaction du manuscrit de thèse. »
Un thriller… presque, Raymonde Bonnefille nous entraîne dans son parcours sur cette terre de l’Afar, en Éthiopie.
Raymonde Bonnefille est une chercheuse en palynologie du CNRS (étude des pollens) son travail intéresse Yves Coppens et l’incorpore dans son équipe pour la première expédition dans la vallée de l’OMO.
Étonnement des géologues, des paléo… elle s’intégrera dans le travail de recherche, dans l’univers des hominidés… Elle devra se battre pour faire reconnaître ses découvertes des pollens fossilisés. Face au scepticisme de ses collègues en palynologie, lors d’une deuxième expédition elle apporte la preuve de ses découvertes et le monde scientifique finit par reconnaître son travail.
Raymonde Bonnefille ira aux États-Unis poursuivre ses connaissances et aussi faire de nombreuses conférences.
Après ses découvertes, la paléoécologie fait son entrée dans l’étude paléolithique.
J’ai beaucoup aimée suivre ce parcours avec des rebondissements, la rencontre avec les peuplades et les conflits entre-elles. C’est une page, je dirais même des pages de notre humanité qui s’écrit dans son ouvrage. Une richesse d’humanité, dans tous les sens du terme, la présence de certaines déceptions sont aussi une force pour rebondir.
Un ouvrage de témoignages aux côtés d’illustres scientifiques dans toute leur simplicité au quotidien.
Un ouvrage que je vous recommande.
Sur les pas de LUCY
Expéditions en Éthiopie
Raymonde Bonnefille
Éditions Odile Jacob