SAONE
Après lambeaux
des brouillards
que touche en dix éclats
sur le fleuve d’oiseaux
le soleil, un peu de soleil
et les vies déroutées
entre les maisons.
J’ai un jour
ce devoir
à force de l’espace
vivant de dénaturé,
tenir d’une voix ferme
la peur, dire :
Voilà les ponts
ouvriers incessant ;
au hasard des mots
sans cesse plus de puissance
qu’à leur compte de dégage,
s’enlevant
quand elle danse
la lumière-chose,
fuyante, l’angle nombreux
des appels gris du temps,
la belle de ton regard.